Hommage : Docteur-vétérinaire Claude Lenoir
Claude LENOIR, Président du Conseil régional de l'Ordre de Dijon de 1987 à 1993, nous a quittés le 6 mai 2016 à l'âge de 89 ans. Nous lui rendons hommage.
Né à Neuilly sur Seine le 28 décembre 1926, il sort d'Alfort en 1950, soutient sa thèse en 1951 et s'installe rapidement et donc très jeune en Bourgogne à Semur-en-Auxois en 1952, date de son inscription à l'Ordre.
Il restera inscrit quarante-neuf ans au tableau, près d'un demi-siècle. N'est-ce pas dire son attachement sentimental sinon viscéral à notre profession ?
C'est en mai 1987 que je le rencontre pour la première fois quand, nouvellement élu au Conseil régional de l'Ordre de Dijon, j'en deviens immédiatement le secrétaire général, au moment même où Claude en devient le président. Nous allons donc constituer pendant six ans un binôme actif dans une complémentarité certaine et, au fil de notre découverte mutuelle, dans une amicale sinon quasi-affectueuse complicité croissante.
L'homme s'impose par sa stature. Il est grand, direct, affable, chaleureux, souriant et en réalité d'une bonne humeur communicative. Je retiens son sourire pétillant et malicieux derrière ses lunettes toujours abaissées sur le bout de son nez.
C'était surtout un homme droit, franc et foncièrement bon.
Parisien conquis à la rurale, il était un vrai praticien rural, pragmatique et efficace. Il parlait et agissait sans détour. Les temps étaient certes différents mais le moins qu'on puisse dire est qu'il n'aimait pas les procédures. Il réglait les problèmes par son charisme, sa force naturelle de conviction, en réalité la force toute simple de sa morale faite de générosité, de sensibilité et d'humanité. Il avait l'intelligence du cœur. Il faisait en réalité dans son quotidien ordinal de la médiation sans en avoir jamais prononcé le mot ...qui n'était pas encore à la mode. Cet homme m'a énormément appris, le président du Conseil national que je suis devenu lui doit assurément beaucoup.
Il a toujours été un homme engagé : engagé certes dans sa profession de vétérinaire mais aussi au soutien de l'élevage, par exemple du Cheval de Trait Auxois ; sans compter qu'il fut un citoyen politiquement engagé dans sa ville et plus généralement dans la vie du pays. Je sais qu'il a su, aux côtés de son épouse, s'engager sans compter au service de sa famille et des siens quand ils se sont trouvés dans l'épreuve.
En réalité cet homme foncièrement altruiste, éminemment généreux, a cultivé toute sa vie et particulièrement quand il a présidé le Conseil de l'Ordre, le sens de la primauté de l'intérêt général sur les intérêts particuliers.
En toute justice, la médaille de l'Ordre lui avait été décernée.
Je tiens à exprimer à son épouse, ses enfants, sa famille, ses proches la reconnaissance sincère et émue de la profession vétérinaire.
A Montceau-les-Mines, le 11 juin 2016.
Michel BAUSSIER, Docteur-vétérinaire
Président du Conseil national de l'Ordre.