Le tatouage à la pince des chiots
Le CNOV a rendu un avis sur la pratique du tatouage à la pince des chiens sans anesthésie, qui est une pratique douloureuse pour l'animal.
Avis sur le tatouage à la pince des chiots
Le Conseil régional de l’Ordre des vétérinaires (CROV) Pays de Loire demande l’avis du Conseil national à propos du tatouage à la pince des chiots réalisé sans anesthésie qui peut être effectué par des vétérinaires et par des personnes n’étant pas vétérinaires mais disposant d’un agrément (« tatoueurs agréés »). Le CROV Pays de la Loire s’interroge sur le bien-fondé de cette pratique du tatouage à la pince sans anesthésie qui ne lui semble plus conforme aux notions acquises de bien-être des animaux.
En préambule, le Conseil national de l’Ordre considère que les bases acquises de la science établissent sans ambiguïté le lien entre la douleur et la souffrance animale. Ainsi, tout traumatisme provoquant une douleur intense induit des conséquences physiologiques et psychologiques indéniables. Le tatouage à la pince dont la mise en œuvre a pour conséquence l’écrasement des cartilages de l’oreille ne peut être vu que comme la source d’une douleur intense immédiate et prolongée pour l’animal sur lequel il est pratiqué.
L’identification des carnivores domestiques est prévue par voie réglementaire. Elle autorise différentes techniques : pose d’un insert électronique, tatouage au dermographe ou tatouage à la pince. Ces techniques peuvent nécessiter d’être réalisées sous anesthésie générale.
Considérant la définition de l’ANSES du bien-être animal et considérant la douleur immédiate et prolongée induite par le tatouage à la pince dès lors qu’il conduit à l’écrasement du cartilage de l’oreille de l’animal, le Conseil national de l’Ordre des vétérinaires considère que le tatouage à la pince des carnivores domestiques est une pratique douloureuse et qu’il convient donc de rechercher des solutions ou des alternatives visant a minima à soulager la douleur induite, et si possible de le substituer par une autre technique moins douloureuse, voire à en supprimer la pratique.
Le CNOV recommande dès lors, dans le cadre de la prise en considération du bien-être animal des carnivores domestiques, de pratiquer l’identification des carnivores domestiques par la pose d’un insert électronique qui de plus est la seule technique d’identification des carnivores domestiques reconnue lors de déplacement dans un autre Etat membre pour les animaux nouvellement identifiés à compter du 3 juillet 2011.